Extrait du rapport du général Buisson (p53 et 54)
Du côté français, le service d'aumônerie est assumé pour les P.G. par
1'Aumônerie militaire catholique et l'Aumônerie militaire protestante qui
ont leur siège à PARIS. En ce qui concerne leur action spirituelle, les deux
Aumôneries sont en relation avec leurs autorités hiérarchiques en France et
avec les Églises d'Allemagne et elles travaillent en liaison avec la
D.G.P.G. Elles disposent chacune d'un aumônier P.G..l'aumônier doyen, comme
conseiller.
En ce qui concerne les P.G, la Convention sur les blessés et malades citée
plus haut prévoit en son article 9 que les aumôniers attachés aux Armées,
comme le personnel sanitaire, ne sont pas traités comme prisonniers de
guerre et, s'ils sont capturés, doivent être rapatriés.
La France a dépassé cette disposition en nommant "aumôniers des P.G." tous
les ministres du culte prisonniers de guerre et en les exemptant de tout
travail pour les laisser entièrement à leurs fonctions spirituelles. C'est
avec eux que se tient en relation l'aumônier régional français. - Le régime des aumôniers est très libéral. Il est assimilé à celui du personnel sanitaire en ce qui concerne la solde, le logement et la circulation. Personnel sanitaire et aumôniers constituent ce qu'on a appelé couramment mais improprement le "personnel protégé", par opposition aux prisonniers de guerre, mais cela montre mieux que tous les aumôniers qui, sauf les volontaires venus d'Allemagne, étaient des P.G. à l'origine, ne sont plus considérés comme tels. En particulier, sur accord donné par le Ministère de l'Intérieur, ils jouissent d'une grande liberté de circulation sur le territoire de leur dépôt pour visiter leurs compatriotes. Ils peuvent même aller au chef-lieu de la Région sur convocation de l'aumônier régional français, après autorisation du Directeur régional. Les aumôneries ont même pu réunir leurs aumôniers à PARIS sur autorisation de la D.G.P.G. |
Ed: 15/12/2017