Pour enrichir la mémoire du passé, le groupe .G.A. de l'Université du Temps Libre de Bretagne recherche de nouveaux témoignages des P .G.A. eux-mêmes, ou en rapport avec les P.G.A. d'une manière générale, se rapportant à la capture, à la vie dans les camps à la garde des prisonniers, à l'aspect sanitaire, à la mortalité, au déminage, au travail, aux traces laissées par les PGA : tableaux, peintures, écrits, correspondances personnelles, à leur retour au pays, aux difficultés de réinsertion etc... (A l'inverse, nous recueillons également les mêmes informations sur les P.G. français et la Résistance en Bretagne pour un projet d'étude identique à celle des P.G.A.
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Le service du déminage fût créé en 1945 par le Général
de Gaulle dans notre pays piégé au sous-sol encombré de mines, bombes et obus en état
de fonctionnement, obstacles à la reconstruction du pays, alors que le déminage restait
à inventer. C'est le ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme confié Raoul
Dautry qui prend en charge . L'idée d'employer des P.G. fit hésiter le ministre Raoul
Dautry. Les PGA devaient en principe être volontaires pour le déminage, car l'article 52
de la Convention de Genève stipulait clairement qu'aucun prisonnier ne pouvait être
employé à des travaux dangereux, sauf s'il est volontaire. Les Allemands pendant la
période 39/45 avaient eux aussi employé des prisonniers français à ces
opérations de neutralisation. Le nombre d'accidents et donc de vies humaines risquait
d'être moins important si on faisait appel à du personnel connaissant ces engins. Ces
armes étaient peu connues dans l'armée française à la différence des Allemands qui
les utilisaient dans toutes leurs unités Le recrutement de PGA obéissait , à la
notion d'obligation de réparer le dommage causé. En réalité dans de nombreuses unités allemandes beaucoup de jeunes soldats de 17 à 20 ans n'avaient pas eu la connaissance de ces armes. Beaucoup n'étaient pas volontaires. Les premiers mois les équipes de déminage ne disposaient pas de matériel de détection. les hommes étaient en ligne et testaient le sol avec une tige de fer. quand ils sentaient une résistance, il se mettaient à plat ventre et grattaient le sol avec les doigts pour déterrer l'engin. Quelques prisonniers qui avaient réellement fait un exploit particulier furent libérés un peu plus tôt que les autres. Avant même la fin des hostilités, quelques 3000 volontaires, assistés de 30 000 P.G.A, ont travaillé à "la dépollution militaire". Cela s'est traduit par plusieurs centaines de morts chez les Français ( 500 selon les sources) et plus de 1000 chez les P.G.A.( voire 3000 selon les sources). Les chantiers de déminage ont absorbé au plein de leur activité en 1946 jusqu'à 8% des P.G. au travail. Les professionnels français ont eu proportionnellement plus de pertes que les prisonniers. L'accident le plus important est celui de d'Asnières-en-Bessin qui a causé la mort de 132 P.G.A. et 28 démineurs français. Le 25 aout 1995 le journal "Le Monde" dans un article "Désobusage et Déminage" indique qu'à la Libération le bilan s'établissait comme suit: 150 000 bombes d'aviation à neutraliser, plusieurs millions de tonnes de munitions à récupérer, ou à détruire, 280 000 hectares de surface minées, 2400 kilomètres de côtes et plages obstrués par des obstacles minés, 100 millions de mines à détecter et à neutraliser. Danièle Voldman Historienne et Directeur de recherches au CNRS a aussi écrit un livre fort instructif à ce sujet "le déminage de la France après 1945. (Éditions Odile JACOB)
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Ed:21/02/2016