Les différentes nationalités parmi les prisonniers de l'Axe

Le diverse nazionalità presenti fra i prigionieri dell’Asse drap-it-20.jpg (735 octets)

(Source: Rapport du Gal Buisson DGPG)

Pour enrichir la mémoire du passé, le groupe .G.A. de l'Université du Temps Libre de Bretagne recherche de nouveaux témoignages des P .G.A. eux-mêmes, ou en rapport avec les P.G.A. d'une manière générale, se rapportant à la capture, à la vie dans les camps à la garde des prisonniers, à l'aspect sanitaire, à la mortalité, au déminage, au travail, aux traces laissées par les PGA : tableaux, peintures, écrits, correspondances personnelles, à leur retour au pays, aux difficultés de réinsertion etc... (A l'inverse, nous recueillons également les mêmes informations sur les P.G. français et la Résistance en Bretagne pour un projet d'étude identique à celle des P.G.A.
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Le nombre de prisonniers de guerre allogènes sous autorités françaises dépasse les 130 000

Contingents importants: Italiens(1), Autrichiens(2), Polonais, Tchécoslovaques, Yougoslaves, Hongrois(3), Roumains 4), Russes(5), Hindous(6)

Contingents peu importants: Belges, Luxembourgeois, Hollandais, Danois, Norvégiens, Baltes, Bulgares.

auxquels il faut ajouter quelques Français (Alsaciens et Lorrains)

  • (1) - La France libérera en septembre 1945, 38.000 Italiens en Afrique du Nord et 12.500 en métropole (Camp de Marseille et de St Médard-en-Jallès près de Bordeaux)

  • (2) - La France a voulu faire un geste de libéralité à l'égard du nouveau gouvernement de Vienne en accordant le 18 octobre 1945 la libération des P.G. autrichiens.

    • Sont d'abord retenus les SS et les hauts membres du parti nazi; par la suite ils seront rendus, à charge à leur gouvernement de les juger devant les tribunaux autrichiens. Sera en outre autorisé ultérieurement, le rapatriement en Autriche d'un certain nombre de PG allemands, puis de P.G. tchécoslovaques et yougoslaves non reconnus par leurs missions, mais dont les familles se sont réfugiées en Autriche et que le gouvernement autrichien qui les réclame, se propose de les naturaliser pour reconstituer son capital humain usé par la guerre.

    • Plus de 50 000 P.G. seront ainsi rapatriés sur l'Autriche. Ils transitèrent par le dépôt 501 du Coudray près de Chartres. Très peu d'Autrichiens choisirent de rester en France comme travailleurs  libres.

  • (3) - En reconnaissance de l'hospitalité offerte par la Hongrie à 8 000 P.G. français évadés d'Allemagne, le gouvernement français décida en mars 1946 la libération de 10 000 Hongrois avec la faculté pour ceux qui le désiraient de rester en France. Quelques centaines prirent ce choix. (Document sur les prisonniers hongrois)

  • (4) - Plusieurs milliers de  Roumains furent libérés à partir du 26 octobre1945, la Roumanie n'ayant pas été en guerre contre la France. Ces derniers étaient rassemblés à Sedan et Givet. (800 P.G. Roumains d'origine hongroise et allemande n'ayant pas été reconnus comme nationaux ont été gardés dans les dépôts).

  • (5) - La plupart des Russes étaient d'anciens prisonniers des Allemands.

  • (6) -  Les Hindous ont été recrutés sur le front de Libye, parce qu'ils étaient anglophobes et antisémites. Parmi les 2570 soldats, du 950 eme régiment stationné dans la Vienne en juin 1944, 59% étaient hindous. Ils ne parlaient pas tous la même langue: 2/3 le pendjabi ou l'hindi, les autres des dialectes (bengali, marathi, tannil...). un tiers était analphabètes.